Le Manteau

d'après Nicolas Gogol

Mise en scène : Serge PONCELET et Guy SEGALEN

Adaptation et jeu : Serge PONCELET

Traduction : Éric PRIGENT

Scénographie : Serge PONCELET et Guy SEGALEN

Peinture toile : Anne-Marie PETIT

Impression toile : APM

Costumes : Barbara GASSIER

Accessoires : Guy SEGALEN

Création lumière : François MARTINEAU

Régie son et lumière : Kevin MARTIN

Effets sonores : Ulrich MATHON

Diffusion presse : Catherine Guizard / La Strada et Cies

Spectacle pour tout public. Durée 1h10

UNE PRODUCTION DU THÉÂTRE YUNQUÉ

Avec le soutien du Théâtre de l’Opprimé (Paris), de l’Embrasure (Montreuil), des Folies Angevines (Angers), de la Ville de La Norville dans l’Essonne, de l’Atrium57- Centre culturel de Gembloux en Belgique. Partenariats en cours.

Prochaines représentations / réservations ouvertes avec billetterie en ligne :

16 janvier 2025 à 20h30 à l’Atrium57 - Centre culturel de Gembloux en Belgique.

Lien : https://atrium57.be/agenda/manteau/

8 février 2025 à 20h30 à la salle Pablo Picasso, liée au Centre culturel de La Norville dans l’Essonne.

Lien : https://www.lanorville91.fr/wp-content/uploads/2024/09/Plaquette-culturelle-V3-compresse.pdf (infos sur Le Manteau en page 26).

Billetterie en ligne au https://billetterie-3villes.mapado.com/event/433438-le-manteau-theatre-tout-public

Représentations passées

Le Manteau a été présenté lors de 3 avant-premières du 17 au 19 septembre 2021 et du 24 au 27 mars 2022 à la salle l’Embrasure à Montreuil (Ile-de-France). Création du 14 au 16 septembre 2022 aux Folies Angevines (Angers) suivi de 10 représentations du 7 au 18 décembre 2022 au Théâtre de l’Opprimé (Paris 12e). Puis ensuite du 15 au 17 mars 2024 à nouveau à Montreuil.

Akaki Akakiévitch Bachmatchkine, un employé modeste mais exemplaire. Son unique joie : recopier des documents du matin au soir. Sans ambition, sans le moindre besoin, sa vie, réglée comme du papier à musique, va basculer lorsque l’extrême vétusté de son manteau l’oblige à le remplacer...

Démarche artistique

Akaki Akakiévitch

Comment se fait-il qu’on soit touché par ce petit fonctionnaire à l’allure insignifiante ?

Et si c’était justement ce manque d’ambition, cette humilité non feinte, cette plénitude dans le « peu » qui nous désarmait ? Et si Gogol trouvait la faille d’humanité nichée en nous, nous si engoncés dans un monde toujours plus épris de rendement ? Déjà au milieu du 19e siècle, la bureaucratie et sa hiérarchie tentaculaire envahissaient les esprits au risque de broyer qui ne s’y soumettait pas. Akaki Akakiévitch, en aspirant à cette socialisation par l’attrait d’un nouveau manteau, va enclencher une spirale qui le mènera à son anéantissement.

Le style de Gogol

Tout l’art de Gogol est d’accompagner cette descente aux enfers par un style qui justement en contient plusieurs et constitue sa marque de fabrique. Il sait entremêler la fable sociale au burlesque, le tragique au grotesque pour atteindre au final le fantastique. Et ce tout en accédant à l’universel, voire l’intemporel.

Le travail scénique

Nos années de pratique du théâtre, où la gestuelle est étroitement liée au texte, nous aident à aborder cet univers gogolien.

Très vite, le choix s’est imposé du seul en scène où une narration à multiples visages se déploie constamment. Aussi s’agit-il d’interpréter un « narrateur étrange », mi-marionnettiste détaché, mi-Monsieur Loyal empathique, pour se métamorphoser au fil du récit en Akaki Akakiévitch, le tailleur Porphyre, le « personnage important », ou esquisser le commissaire, des fonctionnaires de tout rang et d’autres figures périphériques.

L’équipe artistique se nourrit de Chaplin, Keaton, Murnau, des avant-gardes russes du début du XXe siècle dont Meyerhold, de l’expressionnisme allemand, du travail théâtral de Tadeusz Kantor, entre autres.

Nikolaï Gogol (1809 – 1852)

Né en 1809, fils d’un petit propriétaire foncier d’Ukraine, Nikolaï Vassilievitch Gogol part à Saint-Pétersbourg à l’âge de 20 ans pour faire carrière dans l’administration. Rapidement déçu dans ses ambitions, il délaisse la bureaucratie en 1831 pour se consacrer uniquement à la littérature. Présenté à Pouchkine qui l’encourage à écrire, il est d’abord reconnu pour ses recueils de nouvelles : Soirées du hameau (1831-1832) et Arabesques (1835). Le succès théâtral du Revizor en 1836 est vécu par lui comme un malentendu, d’où découle une longue période de pérégrinations à travers l’Europe de l’Ouest. De 1840 jusqu’à sa mort, il se consacre à la rédaction des Âmes mortes, son chef-d’œuvre inachevé. Très fragile psychologiquement, il sombre peu à peu dans le mysticisme et la folie.

Lise Ageorges, LePetitLitteraire.fr

"Le 7 février 1852, alors que, démuni de toute ressource, il habite chez le comte Alexis Tolstoï, il brûle le manuscrit entier de la seconde partie des Âmes mortes. Épuisé par les jeûnes, il s'alite. Le 20 février, comme il continue à repousser toute nourriture, on décide de l'alimenter de force. Le jour même, il entre en agonie et meurt au matin du 21 février 1852. Ses dernières paroles auraient été : "Une échelle ! Vite, une échelle !" - Arthur Adamov

Le Manteau, nouvelle fantastique, fait partie du recueil intitulé Les Nouvelles de Pétersbourg, publié pour la première fois dans les Œuvres complètes de Gogol en 1842. Ce recueil contient entre autres Le Nez, Le Portrait et Le Journal d’un fou.

L'équipe artistique

Serge Poncelet

Comédien, formateur, auteur et metteur en scène, diplômé de l’INSAS section théâtre à Bruxelles. Dès la fin de ses études, il a joué dans plusieurs productions théâtrales, dont Bienvenue au conseil d’administration de Peter Handke, mise en scène de Philippe Sireuil, au cinéma et à la télévision belge. De 1983 à 1991 au sein du Théâtre du Soleil, il a joué dans tous les spectacles dirigés par Ariane Mnouchkine : Les Shakespeare (1983-1984) ; L’Histoire terrible mais inachevée de Norodom Sihanouk, roi du Cambodge d’Hélène Cixous (1985-1986), notamment le rôle de Pol Pot ; L’Indiade ou l’Inde de leurs rêves d’Hélène Cixous (1987-1988) ; Les Atrides, d’après Eschyle et Euripide (1990-1991). Il a également joué dans La Nuit miraculeuse, film d’Ariane Mnouchkine pour le Bicentenaire de la Révolution française. Pour Antonio Diaz-Floriàn, il joue le rôle-titre dans Caligula d’Albert Camus au Théâtre de l’Épée de Bois en 1987. De 2007 à 2009, il joue Créon dans Thébaïde ! Fils d’Œdipe !, d’après Sophocle et Racine, mise en scène de Claude Bonin. En 2013, il joue Rostam, guerrier légendaire dans Shâhnâmeh, épopée persane de Mahmoud Shahali d’après Ferdowsi.

Depuis 33 ans, il est également formateur et directeur de stages sur le jeu de l’acteur au Théâtre Yunqué à Montreuil ainsi que dans de nombreuses institutions en France, Belgique, Hollande, Espagne, Turquie, Brésil, Porto Rico... Il est conférencier sur l'acteur comique et le masque à l'Université de Rio de Janeiro en 1994, à l'Université de Québec à Montréal en 2002 et à l’École Boulle à Paris en 2018. Il est spécialiste du jeu masqué balinais, de la commedia dell’arte, du clown et du jeu burlesque.

Il a entre autres monté : Holzwege de Patrick Masset (1994-1995) ; QuiQuoiOù dont il est l’auteur (1995-1996) ; Juste un Cri dont il est l’auteur (1996-1997) ; Willem (1997-1998) ; JeKill d’après Stevenson, qu’il a adapté et interprété (2002) ; Crime et Châtiment de Dostoïevski (2003-2005) ; Macbeth de Shakespeare (2009) dont il joue le rôle-titre, Zakouski ou la Vie Joyeuse (2012-2016), d’après Zochtchenko, dans de nouvelles traductions et adaptations d’Éric Prigent.

Guy Segalen

Comédien, formateur et metteur en scène. Après une licence d’anglais et des certificats de maîtrise d’Études Théâtrales à l’Institut d’Études Théâtrales à Paris III Censier, il travaille plusieurs mois au Théâtre du Soleil sous la direction d’Ariane Mnouchkine, pour la préparation de L’Âge d’Or, où il s’initie au jeu burlesque, au clown, au masque, avec Mario Gonzalès et Jonathan Sutton.

Cofondateur du Théâtre du Campagnol, il joue dans plusieurs spectacles mis en scène par Jean-Claude Penchenat, devenu directeur du Centre Dramatique National de la banlieue Sud, dont Le Triomphe de l’Amour, Shakespeare au lycée, L’Enclave des Papes, et aussi Lady Macbeth au village et L’Arbre à soleils, mis en scène par Liliane Léotard.

Il a joué aussi au TQI avec Marie-France Duverger (Surplus en stock-futaille), au Théâtre des Cinquante d’Andréa Voutsinas avec Jean-Pierre Stewart (Le Vestiaire), au Théâtre de l’Orbe avec Jean-Jacques Saint-Marc (Macbeth et Le Prince travesti), au Théâtre de Châtillon avec Serge Noyelle, à la Piscine de Chatenay avec Laurent Maklès.

Il a travaillé avec trois danseuses chorégraphes : Lidia Martinez, Christine Burgos et Nouchka Ovtchinnikoff, avec lesquelles il a joué/dansé une douzaine de spectacles.

Il collabore plusieurs années avec Jean-Michel Vier et le Liba Théâtre, au Théâtre de Cachan, à Avignon, au Théâtre la Criée à Marseille, à L’Étoile du Nord et au Théâtre Mouffetard à Paris, dans des spectacles burlesques, tragiques et émouvants dont le dernier Dom Juan de Brecht au Lucernaire et au Théâtre de l’Œuvre à Paris.

Il a également créé à Paris L’Orang-Outang Théâtre & Compagnie qu’il utilise ponctuellement, comme pour créer Elle est là de Nathalie Sarraute à l’Aktéon Théâtre.

Il a été longtemps professeur d’art dramatique au Conservatoire à rayonnement départemental du Val Maubuée à Noisiel, où il a développé des cours de clown, masques, kendo, et chant. Il y a créé de nombreux spectacles avec les élèves, et aussi avec les professeurs de musique, en montant Brecht, Genet, Botho Strauss, Brian Friel, John Arden, Guitry, Grumberg, Handke, Wedekind, Müller, Shakespeare, Sergi Belbel, Mishima. Dans ce cadre collages poétiques, cabarets musicaux, numéros de clowns et jeux masqués ont été réalisés sous sa direction.

Ces dernières années, il a collaboré avec le Théâtre de l’Estrade de Benoît Weiler, pour qui il a joué L’Arbre des tropiques de Mishima et Ceinte, d’après Henri Bauchau.

Barbara Gassier, costumière

Barbara crée des costumes pour Faut-il… (TEP, Paris), Les cédrats de Sicile de Pirandello, La République de Mek’Ouilles (Théâtre des Amandiers), L’Opéra de Quat’sous (TNP, Lyon), Le dernier caravansérail (Théâtre du Soleil), Cyrano de Bergerac (Nocturnes de Grignan). Elle a réalisé les chapeaux des Contes d’Hoffman au Metropolitan Opera House de New York en 2008. Pour le Théâtre Yunqué, elle crée avec Marie Odin les costumes de Macbeth en 2009 et de Zakouski ou la Vie Joyeuse en 2012. Elle travaille aux costumes de La Trilogie des femmes de Wajdi Mouawad au Théâtre des Amandiers. Pour la Compagnie des Dramaticules, elle crée les costumes de Hamlet et dernièrement de Pinocchio.